Messieurs les Flamingants
Jai deux mots à vous rire
Il y a trop longtemps
Que vous me faites frire
À vous souffler dans le cul
Pour devenir autobus
Vous voilà acrobates
Mais vraiment rien de plus
Nazis durant les guerres
Et catholiques entre elles
Vous oscillez sans cesse
Du fusil au missel
Vos regards sont lointains
Votre humour est exsangue
Bien quy aient des rues à Gand
Qui pissent dans les deux langues
Tu vois quand jpense à vous
Jaime que rien ne se perde
Messieurs les Flamingants
Je vous emmerde
Vous salissez la Flandre
Mais la Flandre vous juge.
Voyez la mer du nord
Elle sest enfuie de Bruges.
Cessez de me gonfler
Mes vieilles roubignoles
Avec votre art flamand-italo-espagnol.
Vous êtes tellement tellement
Beaucoup trop lourds
Que quand les soirs dorage
Des chinois cultivés
Me demandent doù je suis,
Je réponds fatigué
Et les larmes aux dents:
Ik ben van Luxembourg.
Et si aux jeunes femmes,
On ose un chant flamand,
Elle senvolent en rêvant
Aux oiseaux roses et blancs
Et je vous interdis
Despérer que jamais à Londres
Sous la pluie on puisse
Vous croire anglais
Et je vous interdis
À New-York ou Milan
Déructer Messeigneurs
Autrement quen flamand
Vous naurez pas lair cons
Vraiment pas cons du tout
Et moi je minterdis
De dire que je men fous
Et je vous interdis
Dobliger nos enfants
Qui ne vous ont rien fait
À aboyer flamand
Et si mes frères se taisent
Et bien tant pis pour elles.
Je chante persiste et signe:
Je mappelle Jacques Brel